Il est admis de nos jours
que la biodiversité est menacée par
les activités humaines comme l’urbanisation, les aménagements ou
l’intensification de l’agriculture. En France, les zones agricoles représentent
60 % du territoire et historiquement l’agriculture a eu un impact positif sur la biodiversité en créant des espaces ouverts
favorables à l’installation de nombreux
êtres vivants. Parallèlement l’homme a toujours cherché à contrôler la
prolifération de certains organismes qui pouvaient endommager ou concurrencer
ses productions.
Avec la modernisation de
l’agriculture, particulièrement rapide au cours du XXème siècle, on a assisté à
une intensification agricole,
utilisant davantage d’intrants, engrais et pesticides, par exemple, utilisant
des variétés sélectionnées et exigeantes, simplifiant les rotations. Cette
évolution s’est aussi traduite par une simplification
des paysages impactant la biodiversité. Cette uniformisation et cette
spécialisation entraînent des
fluctuations importantes de la ressource
alimentaire de certaines espèces et la raréfaction ou disparition des lieux de
reproduction ou de repos, par exemple ; en conséquence, on observe une
diminution de la biodiversité.
Actuellement on prend
conscience qu’avec l’agriculture moderne, les travaux culturaux et les intrants
chimiques se sont substitués aux services
écologiques. Les engrais remplacent la décomposition de la matière
organique, les « pesticides » ou produits agropharmaceutiques
permettent de contrôler les bioagresseurs à la place des auxiliaires, le labour
ameublit la terre à la place de la faune du sol, pour ne retenir que quelques
exemples.
Au final on peut retenir
que l’agriculture et la biodiversité
sont étroitement interdépendantes et
qu’il est important de mieux évaluer les impacts
et les synergies entre agriculture et biodiversité afin de gérer durablement les écosystèmes
agricoles.
Mme Gouysse, Professeure d'Agronomie
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